Le processus de raffinage de l’huile de soja est bien plus qu’un simple traitement industriel — c’est la clé pour produire un produit alimentaire propre, stable et conforme aux normes internationales. Selon l’International Olive Council (IOC), une huile de soja correctement raffinée doit avoir un taux d’acides gras libres inférieur à 0,5 %, une couleur claire (moins de 10 R.E. en échelle Lovibond) et une odeur neutre. Ces critères sont atteignables uniquement avec une maîtrise approfondie des quatre étapes fondamentales : dégumage, neutralisation, blanchiment et désodorisation.
Cette première étape vise à retirer les phospholipides, protéines et autres composés hydrosolubles présents dans l’huile brute. En utilisant un système de dégumage par eau ou acide citrique, les fabricants peuvent réduire jusqu’à 90 % des impuretés initiales. Un contrôle précis du pH (entre 4,5 et 5,5) est essentiel : un pH trop bas peut entraîner une perte excessive d’huile ; un pH trop élevé risque de ne pas éliminer suffisamment les phospholipides.
Paramètre | Recommandé |
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Température de dégumage | 50–60 °C |
Temps de traitement | 15–30 min |
Taux de perte d’huile | ≤ 1,5 % |
À cette étape, l’ajout d’une base comme le NaOH permet de transformer les acides gras libres en savon solubles. La précision du pH (environ 4,8–5,2) est cruciale. Une erreur ici peut causer une mauvaise séparation entre l’huile et le savon, entraînant une perte de rendement. Des données issues d’usines européennes montrent que le contrôle automatique du pH via des capteurs en ligne augmente le rendement global de 2,3 %.
Utiliser du charbon actif ou des argiles bentonitiques permet d’éliminer les pigments, résidus oxydés et traces métalliques. Pour un bon résultat, la température doit être maintenue entre 80 et 100 °C pendant 15 à 20 minutes. Le choix du type de charbon influence directement la couleur finale : certains fournissent une lumière jaune pâle (R.E. < 10), idéal pour les marchés nord-américains exigeants.
C’est la phase finale où l’huile est chauffée sous vide (pression ≤ 0,5 mbar) à 220–250 °C pendant 30–60 minutes. Cette étape élimine les composés volatils responsables des odeurs désagréables. Une étude publiée dans le journal Food Chemistry (2022) confirme que la désodorisation optimisée réduit les niveaux de butanal et hexanal de 75 %, ce qui prolonge la durée de conservation de l’huile de 30 jours environ.
En combinant ces techniques avancées avec des équipements modernes (comme les colonnes à vapeur de haute performance ou les filtres à charbon à flux continu), les producteurs peuvent non seulement améliorer la qualité mais aussi réduire leur consommation d’énergie de 15 à 20 %. Cela se traduit par une meilleure compétitivité sur les marchés internationaux, notamment en Europe et au Moyen-Orient, où les exigences sanitaires et environnementales sont strictes.
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